Mon professeur de Marketing disait toujours : « Le message, c’est le massage », c’est en passant et repassant qu’il est intégré. Si vous voulez faire passer un message, il faut le répéter ad nauseam. Il y a un message, à force de l’entendre et de lire des études à son sujet, que chaque dirigeant et chaque RH un tant soit peu à la page a maintenant assimilé : l’argent n’est pas un motivateur et s’il l’est, c’est à très court terme.
Alors qu’est-ce qui impacte profondément le bien-être des employés, et que peut-on donc, en tant qu’entreprise, glisser sous le sapin de Noël de fin d’année ?
Un article paru dans le Courrier International [1] est révélateur des besoins réels des collaboratrices et collaborateurs : fi des piscines à boules à la Ikea pour se détendre, de l’ameublement tendance, des décorations extravagantes. Un miroir aux alouettes pour attirer des collaborateurs (et journalistes) et créer le buzz.
Non, ce que les gens veulent vraiment, nous révèle Cary Cooper sont 1) une culture d’entreprise crédible, forte et immuable et 2) des possibilités d’évolution. C’est simple à dire, moins simple à faire.
Nous passons tous des heures au travail, et y pensons encore beaucoup plus. La tâche des dirigeants est donc d’identifier, cultiver et renforcer la culture de leur environnement, et ensuite de la transmettre. Et cela n’est pas si compliqué que cela, car la culture existe souvent, mais n’est pas « thématisée », cristallisée. Un peu de temps au vert pour définir la culture et une communication interne efficace créent des liens très forts qui cimentent les employés entre eux et à l’entreprise.
Les possibilités d’évolution quant à elles sont fortement liées au domaine d’activité de l’entreprise et au profil des employés. Mais sachez que tout franc investi dans la formation ou la spécialisation est mieux investi que dans tout autre bien matériel (et renforce encore la culture d’entreprise, le sentiment d’appartenance et l’engagement des collaboratrices et collaborateurs). Et s’il n’y a pas de possibilité d’évolution, il faut aussi le dire !
Rien de nouveau ou d’extravagant à cela. Mais dans beaucoup de domaine de notre vie, privée ou professionnelle, nous avons une tendance naturelle à nous focaliser sur le bienfait marginal de toute initiative : nous prenons des compléments alimentaires et des vitamines mais nous nourrissons de junk food. Jamais les compléments alimentaires ne vont contrecarrer les méfaits du junk food, il suffirait de se nourrir bien et nous couvririons déjà 90% de nos besoins. Dans une entreprise, attachons-nous à l’entretien d’une culture saine, basée sur le respect et les valeurs humaines et donnons aux gens la possibilité de grandir, 99% des problèmes de motivation seront réglés.